Depuis 2019, les services de cardiologie interventionnelle et de chirurgie cardiaque du Centre Hospitalier réalisent une technique de pointe appelée « mitraclip », réalisée dans peu de Centres Hospitaliers.

Mais comment ça marche ?
Située sur le passage du sang qui monte jusqu’à l’aorte, la valve mitrale (entre le ventricule et l’oreillette gauche du cœur) joue le rôle d’une « porte » étanche qui s’ouvre et se referme constamment pour empêcher toute fuite de sang vers le ventricule gauche.
Mais cette étanchéité peut être déficiente chez certaines personnes à cause d’un dysfonctionnement de la valve ou du ventricule. Cela peut entrainer des problèmes cardiaques soignés dans la majorité des cas par une intervention chirurgicale à cœur ouvert. « Ce sont de lourdes opérations, que nous ne pouvons pas réaliser sur tous les patients », explique le Dr HYSI, chirurgien cardiaque au Centre Hospitalier de Lens.


Une alternative existe, le « MITRACLIP », permettant de traiter la pathologie sans avoir recours à la chirurgie. « C’est une technique encore peu commune. On l’effectue seulement pour certaines situations. On se concerte entre médecins pour décider si une personne peut en être « éligible ». Elle nous offre l’opportunité de soigner d’avantage de patients », précise le Dr HYSI.
Au début de l’intervention, les médecins mettent en place un cathéter en partant de l’aine. Ils accèdent ainsi au cœur et viennent disposer un ou plusieurs clips pour pincer et resserrer les feuillets de la valve mitrale et, par conséquent, les rendre de nouveau étanches. « On est assistés et aidés par un contrôle échographique constant. Il nous aide à nous assurer du bon positionnement des clips et de leur efficacité sur la fuite ». Assez courte, l’opération est suivie de quelques jours d’hospitalisation avant un retour à domicile, puis d’un suivi cardiologique préventif.